Formation des futurs médecins : Diafoirus toujours à la manœuvre

Le Premier ministre a récemment annoncé lors d’une rencontre avec la presse régionale diverses « mesures d’urgence » supposées remédier à la pénurie de médecins (incitations financières, expérimentations diverses, recrutement d’« assistants médicaux », hausse limitée du nombre de places en deuxième année du cursus de médecine, etc.).

Le SNIRS CFE-CGC considère que cette énième annonce et ces dispositions ne résoudront pas les problèmes à moyen et à long terme, pas plus que la réforme des études médicales de 2020 n’a ouvert la voie à un nouveau dynamisme de ces formations.

L’usine à gaz de la formation des médecins démontre une fois encore ses limites, alors que l’augmentation sensible des capacités d’accueil des étudiants, après des années de politique malthusienne (numerus clausus) des gouvernements successifs, demeure une des clefs essentielles du dispositif.

Pour éviter un système au rabais, le SNIRS CFE-CGC estime qu’une hausse du nombre d’étudiants est nécessaire et doit obligatoirement s’accompagner de réelles capacités d’accueil (locaux, stages…) et d’une augmentation sensible du nombre des enseignants-chercheurs.

Rendez-vous en 2030. Non seulement nous manquerons encore de médecins mais nous risquerons aussi une pénurie de pharmaciens. La nature de ces réformes : un cautère sur une jambe de bois !