Nous constatons toujours la dégradation de la situation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans notre pays avec, pour illustration récente, l’incapacité de nos laboratoires à mettre au point un vaccin contre la covid-19.
Avec des dépenses globales de R & D qui s’élevaient en 2018 à 2,2% du PIB, contre 2,8 aux EU, 3,1 en Allemagne, sans parler des 4,9 en Israël, la France est donc loin d’atteindre l’objectif fixé par les traités européens des 3% du PIB.
Dans l’enseignement supérieur la dégradation se voit à l’œil nu. De 2010 à 2020, le nombre des étudiants a augmenté de 21% alors que celui des Professeurs et des Maîtres de Conférences a au mieux stagné. Les perspectives de carrière se dégradent : en 2010, il y avait 4,5 candidats par poste de MCF, aujourd’hui il y en a 7,5 ! Et ce n’est pas le budget 2022 (14,16 Mds d’Euros soit une stagnation en euros constants) qui va améliorer la situation.
Dans les EPST comme le CNRS, les premières indications sur le budget 2022 ne sont pas encore disponibles. Elles devraient cependant être comparables à celles de 2021. L’emploi scientifique devrait lui aussi stagner. Le PDG du CNRS a établi le constat suivant : en comparant le budget de l’établissement entre 2010 et 2020, il relève que la masse salariale est passée de 80 à 84 % alors que pendant la même période les effectifs baissaient de 11%.
Les décrets relatifs à la mise en place de la Loi de Programmation de la Recherche (CDI de mission, chaires juniors (le CNRS n’est pas preneur de ce type de chaires…) sont attendus prochainement.
Devant une telle situation, le SNIRS-CFE-CGC demande
- un plan d’urgence dans l’ESR avec une programmation budgétaire permettant le recrutement de titulaires
- la revalorisation indiciaire des salaires et des carrières des personnels et pour l’arrêt de l’individualisation des rémunérations et de la mise en concurrence des personnels ;
- l’arrêt de la contractualisation des personnels et pour la titularisation de toutes et tous les contractuel-le-s sur mission pérenne ;
- la défense des statuts et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ;
- une augmentation significative du financement récurrent des activités de recherche
- le respect des libertés académiques
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