Lors du comité technique du 12 décembre 2016, le SNIRS a déclaré :
« Le SNIRS rappelle qu’il était la première organisation syndicale représentative au CNRS à soutenir la démarche du RIFSEEP, dans la mesure où c’était une opération qui devait bénéficier à tous les personnels du CNRS sans distinction.
Le SNIRS a d’ailleurs porté ses revendications au ministère lors d’une entrevue durant laquelle il a exposé toutes les mesures qui devaient permettre de rattraper le retard en matière de rémunération et d’avancement pour toutes les catégories de personnel au CNRS et dans les organismes de recherche.
Alors que rien aujourd’hui ne permet d’entrevoir de meilleures perspectives d’avancement, ni de prévoir la date la mise en application du RIFSEEP, le SNIRS a noté que ce dernier va profiter aux seuls ingénieurs et techniciens.
C’est une bonne nouvelle pour ceux qui vont en bénéficier, mais à quand une démarche juste et équitable pour tous les personnels ? Avec les montants alloués par l’état, n’aurait-il pas été possible d’en faire profiter tout le monde, comme cela avait été envisagé au début des réflexions sur la politique indemnitaire ?
Nous n’arrêtons pas de dire et sommes tous d’accord au CNRS sur le fait que la recherche ne se fait ni sans les chercheurs ni sans les ingénieurs et techniciens.
Les négociations en cours auraient pu être l’occasion de rétablir un minimum d’équité entre les carrières dans la recherche et celle des autres fonctions publiques, mais aussi entre les différentes catégories au sein même du CNRS !
D’autre part, le PPCR pour les catégories A et A+ dans les EPST est toujours en négociation. Le résultat sera-t-il à la hauteur de ce que l’on serait en mesure d’espérer ?
En conclusion : on peut se poser la question de savoir si les métiers de la recherche restent attrayants et permettent à ses acteurs de s’épanouir et de contribuer au rayonnement du CNRS et de la science française ?
La sécurité de l’emploi ne peut être le seul moteur, il faut aussi considérer les moyens alloués pour réaliser la recherche ainsi que les rémunérations et les carrières à la hauteur de l’enjeu (et on en est loin !) »
Notre compte-rendu de la séance : http://www.snirs.fr/category/cnrs/ (Incidence du projet de budget 2017 sur la gestion des emplois, revalorisation des barèmes de rémunération des CDD niveaux 4 et 5 (catégorie C et B), présentation des éléments du bilan d’application de la charte sur les CDD.)
Bonjour, j’aurai aimé savoir dans quelles catégories les doctorants sont-ils placés?
Il est dit “Nous sommes tous d’accord au CNRS sur le fait que la recherche ne se fait ni sans les chercheurs ni sans les ingénieurs et techniciens”…. et les doctorants (!) qui sont des travailleurs et des contractuels comme les autres et qui portent de nombreux projets de recherche.
Merci de m’éclairer sur la position du syndicat sur ce point
Cordialement
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre commentaire sur notre publication concernant les “carrières et métiers de la recherche” (sur le site http://www.snirs.fr).
Dans notre esprit, les doctorants appartiennent à la catégorie “chercheurs”, catégorie pour laquelle notre message ne fait d’ailleurs aucune distinction entre permanent et non-permanents.
Nous avons en effet tous l’occasion de voir combien les jeunes collègues engagés dans la préparation d’un diplôme de doctorat sont des acteurs majeurs des activités de recherche au quotidien dans les laboratoires.
Ceci étant, notre dossier était principalement tourné vers l’actualité “RIFSEEP” et “PPCR”, deux chantiers de revalorisation des carrières de la recherche et de l’enseignement supérieur, desquels les doctorants sont, de facto exclus par le ministère puisque ne bénéficiant d’aucune prime (volet “RIFSEEP” des négociations) ni d’aucun échelonnement indiciaire (volet “PPCR”).
Concernant plus spécifiquement les doctorants, nous avons défendu récemment une vraie politique de reconnaissance du doctorat dans les entreprises et la fonction publique. Dans ce domaine, les choses sont difficiles à faire bouger mais quelques avancées ont eu lieu comme la mise en place de voies d’accès réservées aux doctorants pour le concours de l’agrégation ou la haute fonction publique. Mais il reste beaucoup à faire, en particulier en matière de rémunération.
L’amélioration des débuts de carrière pour les personnels permanents ouvre la voie désormais à de nouvelles revendications en faveur spécifiquement des doctorants.
Nous sommes d’ailleurs à votre écoute si vous avez vous-mêmes quelques idées à faire porter.
Cordialement
Sylvain Picaud,
Secrétaire Général,
Syndicat National Indépendant de la Recherche Scientifique – CFE-CGC 3, rue Michel-Ange 75794 PARIS cedex 16