Motion du SNIRS CFE-CGC

Au moment où le gouvernement brandit le fameux 49.3 sur un projet de loi retraite qui modifie en profondeur notre modèle social, les personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) s’interrogent sur leur avenir (loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR) en préparation) et de manière subséquente sur leur retraite.

Les chercheurs, enseignants chercheurs, BIATSS et IT sont prêts à s’adapter aux réformes en cours et à participer à un effort national pour donner une nouvelle dimension à la recherche française mais ils ne peuvent pas le faire dans les conditions de contrainte financière actuelles (personnelles et structurelles) et en l’absence de ressources humaines suffisantes.

Ils dénoncent les conséquences du projet de loi sur les retraites qui nie les spécificités du monde de la recherche (entrée tardive dans l’emploi, carrières courtes, contrats précaires, niveaux faibles de rémunération).

La loi de transformation de la fonction publique d’août 2019 a déjà introduit une dimension supplémentaire avec un accroissement de la précarité et a ouvert la possibilité de contrats de projet de 6 ans dans l’ESR. Cette précarité est incompatible avec une politique de recherche menée dans la durée.

Le SNIRS CFE-CGC partage l’angoisse des collègues devant tant d’inconnues.

Le SNIRS CFE-CGC soutient la motion de la CPCN du Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS) sur la LPPR.

Le SNIRS CFE-CGC appelle le MESR à un véritable dialogue social et à une véritable concertation sur la LPPR.

Dans l’attente de connaître le contenu exact de cette future loi (LPPR), le SNIRS CFE-CGC invite tout un chacun à rester vigilant et à participer de la manière qu’il jugera la plus efficace aux manifestations et actions en cours.

Paris, le 3 mars 2020